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Feeriesprofanes.over-blog.com

Ces féeries profanes invitent celui qui en reçoit la lumière à un voyage dans les profondeurs du temps et de son âme où se reflète l'univers en son entier. Elles rassemblent les poèmes pensifs et pensées poétiques d'un poète aux prises avec son siècle, Julien Miavril. Métaphysique et politique y entrent en dialogue, poésie et philosophie s'y épousent, et le mystère éclot à chaque ligne sans avoir à se dévoiler. Sources et chemins, tout en partageant le secret de leur chant, convient le lecteur à une traversée dont il est le seul à connaitre la destination. En voici la première halte : "La nuit et le chaos font partie de moi. Je remonte au silence des étoiles. (...) Pour me trouver, je dois me chercher parmi les fleurs, les oiseaux, les champs et les villes, dans les actes, les mots et les pensées des hommes, dans la lumière du soleil et les ruines oubliées des mondes aujourd’hui disparus. Plus je grandis, moins je suis. Plus je me trouve, plus je me perds. Plus je m’éprouve, plus je vois que je suis fleur et oiseau et étoile et univers. Plus je me définis, moins j’ai de limites. Je déborde tout. Dans le fond je suis le même que Dieu. (...) Dans la nuit où sont nées les étoiles, j’ai commencé à me consteller d’être. Il n’y a pas un seul atome de la plus lointaine étoile qui ne participe à mon être." Fernando Pessoa – Anarquismo

La prière de Marie-Madeleine

La prière de Marie-Madeleine
Mon âme palpite telle une colombe au fond du Jourdain
Oui je tremble comme l'éclair en qui la nuit espère
Sauras-tu rejoindre la demeure de ton Père
Et prendre essor sans jamais perdre ton chemin ?
Ô Seigneur n'étais-je que fleur promise à ton jardin ?
De ta Parole je conserve tout l'éclat, ta Parole
Une moisson abondante pour le pauvre et tige
A qui la fleur comme l'astre doivent leur envol
Une consolation pour celui que le sort afflige
Et je ne sais si tu fus source vive plutôt que puits
Ou puits plutôt que lèvres par la soif taries
Sans toit ni fondations la terre m'est demeure
En qui je ne trouve nul repos, en qui je me meure
Ton amour n'avait pour seule mesure que le Ciel
Ce Ciel sans limite, notre primitive patrie
A jamais mes lèvres porteront l'empreinte du miel
Que tu y as déposé avant ton humaine agonie
Ô Seigneur tu es le chemin, la vérité et la vie

© Julien Miavril - Les féeries profanes -Tous droits réservés
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