Mon âme palpite telle une colombe au fond du Jourdain Oui je tremble comme l'éclair en qui la nuit espère Sauras-tu rejoindre la demeure de ton Père Et prendre essor sans jamais perdre ton chemin ? Ô Seigneur n'étais-je que fleur promise à ton jardin ?
De ta Parole je conserve tout l'éclat, ta Parole Une moisson abondante pour le pauvre et tige A qui la fleur comme l'astre doivent leur envol Une consolation pour celui que le sort afflige
Et je ne sais si tu fus source vive plutôt que puits Ou puits plutôt que lèvres par la soif taries Sans toit ni fondations la terre m'est demeure En qui je ne trouve nul repos, en qui je me meure
Ton amour n'avait pour seule mesure que le Ciel Ce Ciel sans limite, notre primitive patrie A jamais mes lèvres porteront l'empreinte du miel Que tu y as déposé avant ton humaine agonie Ô Seigneur tu es le chemin, la vérité et la vie