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Ces féeries profanes invitent celui qui en reçoit la lumière à un voyage dans les profondeurs du temps et de son âme où se reflète l'univers en son entier. Elles rassemblent les poèmes pensifs et pensées poétiques d'un poète aux prises avec son siècle, Julien Miavril. Métaphysique et politique y entrent en dialogue, poésie et philosophie s'y épousent, et le mystère éclot à chaque ligne sans avoir à se dévoiler. Sources et chemins, tout en partageant le secret de leur chant, convient le lecteur à une traversée dont il est le seul à connaitre la destination. En voici la première halte : "La nuit et le chaos font partie de moi. Je remonte au silence des étoiles. (...) Pour me trouver, je dois me chercher parmi les fleurs, les oiseaux, les champs et les villes, dans les actes, les mots et les pensées des hommes, dans la lumière du soleil et les ruines oubliées des mondes aujourd’hui disparus. Plus je grandis, moins je suis. Plus je me trouve, plus je me perds. Plus je m’éprouve, plus je vois que je suis fleur et oiseau et étoile et univers. Plus je me définis, moins j’ai de limites. Je déborde tout. Dans le fond je suis le même que Dieu. (...) Dans la nuit où sont nées les étoiles, j’ai commencé à me consteller d’être. Il n’y a pas un seul atome de la plus lointaine étoile qui ne participe à mon être." Fernando Pessoa – Anarquismo

Theatrum mundi (à la mémoire de Pierre-Yves Brossault)

Theatrum mundi (à la mémoire de Pierre-Yves Brossault)
Nous autres forçats intraitables,
Inaptes au repos comme aux fers
Rescapés de plus d’une saison en enfer
Faisant moisson des fables les plus irrecevables
Pour quelques miettes de ce pain avec lequel Christ nous affame
Égarés dans les coulisses d’un siècle qui ne vit plus que de son spectacle
Nous avons soif de ce poison sacrilège dont notre foi s’augmente
Jour après jour et dans l’ombre, loin des seigneurs de ce monde
Pour nous jouer des désastres comme des miracles
Pour faire appel à l’esprit des tréteaux et du fracas
Et démonter le théâtre du monde planche après planche
Nous voulons redonner vie à ces chimères antérieures à ton règne
Homme pitoyable devant lequel nul ne se prosterne
Notre fièvre soit notre ferveur, nos brûlures notre dîme !
Donne-nous, ô seigneur de tous les mondes, un peu de ce sang
Qui bout au cœur du dernier soleil à faire palpiter tes mondes
Nous ne voulons pas mourir hommes mais ivres comme des perdrix
© Julien Miavril - Les féeries profanes -Tous droits réservés
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