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Feeriesprofanes.over-blog.com

Ces féeries profanes invitent celui qui en reçoit la lumière à un voyage dans les profondeurs du temps et de son âme où se reflète l'univers en son entier. Elles rassemblent les poèmes pensifs et pensées poétiques d'un poète aux prises avec son siècle, Julien Miavril. Métaphysique et politique y entrent en dialogue, poésie et philosophie s'y épousent, et le mystère éclot à chaque ligne sans avoir à se dévoiler. Sources et chemins, tout en partageant le secret de leur chant, convient le lecteur à une traversée dont il est le seul à connaitre la destination. En voici la première halte : "La nuit et le chaos font partie de moi. Je remonte au silence des étoiles. (...) Pour me trouver, je dois me chercher parmi les fleurs, les oiseaux, les champs et les villes, dans les actes, les mots et les pensées des hommes, dans la lumière du soleil et les ruines oubliées des mondes aujourd’hui disparus. Plus je grandis, moins je suis. Plus je me trouve, plus je me perds. Plus je m’éprouve, plus je vois que je suis fleur et oiseau et étoile et univers. Plus je me définis, moins j’ai de limites. Je déborde tout. Dans le fond je suis le même que Dieu. (...) Dans la nuit où sont nées les étoiles, j’ai commencé à me consteller d’être. Il n’y a pas un seul atome de la plus lointaine étoile qui ne participe à mon être." Fernando Pessoa – Anarquismo

La bête de l'Apocalypse

La bête de l'Apocalypse

Je veux mordre dans ta chair et y laisser toutes mes dents
Goûter à ce nectar d’ambroisie qui se déverse de ta bouche
De tes seins, de ton sexe abrasif et minéral comme à ce miel
Qui recouvre chacune des parcelles éruptives de ta peau
Oui ! fouette ma verge jusqu’au sang et jusqu’à ce qu’elle soit
Plus dure que le marbre et plus chaude que mille et un volcans
Je veux être serpent qui se glisse dans tes entrailles et mitraille
Toutes les parois de ton temple charnel d’os et de sang, serpent
Qui s’insinue insidieusement en chacun de tes gouffres, serpent
Qui n’attend que d’être piétiné, destitué de sa royauté, chevauché
Serpent, voué aux crachats, aux injures, aux supplices, aux calvaires
Serpent sans qui Adam n’aurait pu entrevoir la beauté de son Eve
Je veux m’accrocher à ta chevelure comme le marin ivre à sa voile
Et te réciter chacune des fleurs du mal du bout des doigts et des lèvres
Sois cette Eve maudite et solaire qui porte fièrement le péché originel
Qu’enfin, incubes et succubes volent jusqu’à nous et fassent retentir
L’effroyable cri de la Bête meurtrie qui de son royaume nous ouvre les portes

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A
Oh.......<br /> je pense que les mots ne suffiraient pas....<br /> je souffle...<br /> Anne
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